Les Dialogues de Grégoire le Grand décrivent la rencontre de Scholastique et de son frère Benoît. Ce récit est assez proche d’un autre document qui raconte la rencontre entre un frère et une soeur : la Vie de sainte Macrine de Grégoire de Nysse.
Les deux textes présentent de nombreuses similitudes : genre littéraire, liens familiaux, états de vie, lieu et contenu de leurs rencontres, miracles. Similitude aussi dans la mort et la mise au tombeau des deux femmes.
Les quelques différences que la comparaison ne manque pas de souligner sont là pour mieux mettre en valeur les analogies entre les deux récits et le message qu’ils veulent l’un et l’autre faire passer, à savoir que Scholastique et Macrine ont mené une vie évangélique, toute d’imitation du Christ, une vie sainte.
Les parallèles entre ces deux textes séparés par la langue, la culture, l’époque, sont signes d’une perception identique du mystère de l’union à Dieu : expérience authentique, associée à la communion entre frère et sœur, appelés à chercher Dieu. Ils relèvent d’une même « histoire ».